Il avait été suggéré que le passeport sanitaire français pourrait être supprimé dans certaines parties du pays où les taux d’infection sont faibles, mais le gouvernement a maintenant annoncé qu’aucun assouplissement n’aura lieu avant le 15 novembre.

“Le moment de lever toutes les restrictions n’est pas venu”, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, lors d’une conférence de presse jeudi, à l’issue d’un Conseil de défense où les membres du gouvernement ont discuté de la meilleure marche à suivre.

Le président Emmanuel Macron avait précédemment que le pass sanitaire (passeport sanitaire) pourrait éventuellement être levé dans les zones où le virus est sous contrôle.

Mais tout assouplissement des restrictions relatives au passeport sanitaire devra attendre au moins jusqu’au 15 novembre, date à laquelle les règles actuelles expirent, a annoncé M. Attal.

Prudence requise

La décision de ne pas assouplir les restrictions, alors que la France dans son ensemble est passée sous le seuil d’alerte de 50 cas pour 100 000 habitants, s’appuie sur l’avis du Conseil scientifique. Le groupe de scientifiques qui conseille le gouvernement “nous a demandé de faire preuve de prudence, car nous entrons dans la période hivernale”, où le virus est plus susceptible de se propager, a déclaré M. Attal.

Dans des orientations communiquées au gouvernement le 5 octobre, le Conseil scientifique recommande de reporter la levée du passeport sanitaire à l’issue d’une “période de préparation” entre le 15 novembre et la fin de l’année.

Il a déclaré que cela laisserait suffisamment de temps pour “analyser l’impact de la baisse des températures à l’automne” et pour se concentrer sur l’administration des première et troisième doses de vaccin “qui doivent être accélérées”. La décision a souligné le fait que 14 % des personnes âgées de 80 ans et plus n’avaient pas encore été vaccinées, tandis que seulement 35 % des personnes éligibles avaient reçu une troisième dose.

En outre, cela permettrait aux autorités sanitaires de “mieux évaluer l’impact de la vaccination sur l’infection à moyen terme”. La protection contre l’infection conférée par la vaccination est actuellement évaluée à 50 % après six mois, ce qui signifie qu’il pourrait être nécessaire de proposer des rappels à l’ensemble de la population.

Les scientifiques ont également déclaré que le report de la décision donnerait le temps de s’assurer que la rentrée scolaire et professionnelle de septembre n’a pas eu un impact significatif sur la circulation du virus. Jusqu’à présent, les craintes d’un pic de cas . Les infections quotidiennes ont continué à baisser, pour atteindre une moyenne de 4 425.

Stratégie nationale

Contrairement à ce qu’avait suggéré le président de la République, M. Attal a déclaré que la levée des règles du passeport sanitaire avait plus de chances de se faire “au niveau national”, avec des décisions prises “par secteur”, plutôt que par zone géographique.

Le gouvernement fonde ce jugement sur l’avis de son organe consultatif, qui a écrit : “Les variations départementales ou régionales de la levée du laissez-passer sanitaire, en fonction d’indicateurs épidémiologiques, sont exclues par le Conseil scientifique”.

Non seulement de telles variations deviendraient difficiles à comprendre et à suivre, mais elles pourraient “entraîner un sentiment d’inégalité de traitement entre des zones où la situation épidémiologique est différente, au risque d’entraîner des taux plus faibles de respect du laissez-passer sanitaire dans les régions où son utilisation est la plus justifiée.”

Après avoir envisagé plusieurs scénarios, dont la limitation de l’utilisation du laissez-passer aux populations à risque, les scientifiques se sont prononcés en faveur d’une limitation du laissez-passer à certains lieux à haut risque. Dans ce scénario, le laissez-passer ne serait plus nécessaire pour certaines activités, comme manger à l’extérieur dans un restaurant ou prendre le train, mais il pourrait continuer à s’appliquer aux restaurants intérieurs, aux bars, aux concerts et aux salles de sport.

Dans tous les cas, il n’y aura pas de changement avant le 15 novembre. Le gouvernement autorise l’utilisation du pass santé jusqu’à l’été 2022, mais il pourrait être supprimé d’ici là.

Écoles

Un assouplissement progressif des règles sanitaires a cependant déjà commencé, il s’agit de la règle du masque dans les écoles.

Les écoles primaires de 47 départements à faible taux de Covid pour les élèves de porter des masques dans la classe, et 21 autres zones seront ajoutées à cette liste le lundi 11 octobre.

Il s’agit d’un système géographique, et il est basé sur les zones qui ont un taux d’incidence stable de moins de 50 cas pour 100 000 personnes.

Carte avec les zones ayant un taux d’incidence de 50 ou moins indiquées en vert. Carte : Covidtracker.fr