Ce à quoi l'ex-Premier ministre français est confronté en tant que chef du réseau de transports publics de Paris

(Photo de Martin BUREAU / AFP)

Le Conseil des ministres français devrait confirmer l’ancien Premier ministre Jean Castex au poste de PDG de Régie autonome des transports parisiens (RATP) – la société qui exploite le réseau de métro, de bus, de tramway et de train de la capitale.

Mais lorsqu’il entre dans son nouveau bureau lundi pour reprendre un poste laissé vacant depuis la démission surprise de Catherine Guillouard, il fait face à un certain nombre de défis majeurs, dont chacun pourrait être considéré comme une priorité.

1 Problèmes de service

La priorité des priorités. La pandémie a exacerbé les problèmes de personnel qui affligent le système de transports publics parisiens.

Actuellement, une pénurie de chauffeurs signifie que la RATP n’offre pas de services complets et même un court retard dans le métro entraîne une surcharge du prochain train.

2 Moral du personnel

Très lié à ce qui précède. La RATP emploie quelque 45 000 personnes en Île-de-France, dont beaucoup sont aux prises avec la hausse du coût de la vie. Les négociations salariales et les conditions de travail seront en tête de la liste des choses à faire de Castex (et bien sûr, nous savons ce qui se passera si les négociations échouent – ​​oui, les grèves).

Il a déjà parlé de la « question de la qualité de vie au travail » qu’il faut aborder de front, ce qui indique qu’il en est conscient. Reste à savoir ce qu’il peut faire à ce sujet.

3 retraites

Les talents de diplomate de Castex seront mis à l’épreuve par la perspective des réformes des retraites prévues par le gouvernement – qui prévoient notamment de mettre fin aux régimes spéciaux dont bénéficient actuellement de nombreux employés de la RATP et d’augmenter l’âge de la retraite.

D’éventuelles grèves, similaires à celles de décembre 2019, pourraient paralyser l’entreprise et, en conséquence directe, Paris.

4 Entretien, réparations et mises à niveau

Des travaux majeurs affectent actuellement les lignes du RER B – mais il y a peu de signes d’amélioration et beaucoup de perturbations pour le moment pour des millions d’utilisateurs quotidiens.

En attendant, la RATP attend la livraison de 146 trains à deux niveaux d’Alstom et de CAF, qui devront être déployés avec succès à partir de 2025.

Il est également à l’étape de la planification de l’automatisation de la ligne 13 du métro.

5 périodes de pointe

Les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 se profilent – et, dans une moindre mesure, la Coupe du monde de rugby de 2023.

Les deux connaîtront des pics de demande pour les services de transport public, avec jusqu’à 1 million d’utilisateurs supplémentaires par jour attendus pendant les Jeux. La RATP et la SNCF doivent être au sommet de leurs jeux de transport public lors des deux événements.

6 Accès

Une loi de 2005 a consacré le principe d’accessibilité universelle sur tout le territoire français et a explicitement déclaré que toute personne handicapée a droit aux mêmes droits que les citoyens valides en France. Il a également fixé un objectif de 2015 pour garantir que tous les espaces publics et les systèmes de transport public soient accessibles à tous.

Le métro a été exempté du délai de 10 ans, en raison « d’obstacles et de difficultés techniques » – mais, unSelon la RATP, les personnes à mobilité réduite, notamment en fauteuil roulant, peuvent utiliser 100 % du réseau de bus parisien ; près de 90 % du réseau de bus de banlieue, et 100 % des lignes de tramway et l’ensemble des 65 stations RER A et B.

Dans le métro, cependant, c’est une toute autre histoire et seule la ligne 14 est actuellement accessible aux fauteuils roulants. RATP dit qu’il travaille à rendre les lignes 4, 11 et 12 100% accessibles [for disabled users].

7 Sobriété énergétique

Le slogan du jour dans les milieux politiques et économiques. La RATP consomme 2 % de l’énergie consommée dans l’ensemble de l’agglomération parisienne Île-de-France, soit à peu près la même quantité que la ville de Bordeaux en un an – pour un coût cette année d’environ 260 millions d’euros. La réduction de la consommation et des coûts énergétiques sera vitale.

8 Relations politiques

Île-de-France Mobilités est le réseau de transport de la région – actuellement dirigé par l’ancienne candidate à la présidentielle Valérie Pécresse – et il verse 400 millions d’euros à la RATP et 300 millions d’euros à la SNCF chaque mois, et a des exigences sur la qualité et la quantité des services fourni pour son argent.

Castex doit négocier l’autonomie de la RATP et unet dans le même temps améliorer les relations avec la Mairie de Paris suite à l’échec de la refonte des services de bus de la ville en 2019.

Pécresse et la maire de la ville, Anne Hidalgo, ont été des critiques implacables du gouvernement Macron dans lequel Castex a jusqu’à récemment servi.

9 Extension et extension

La RATP est en charge de l’infrastructure du projet massif du Grand Paris Express d’extension des lignes vers la banlieue – qui devrait entrer en service en 2024 entre Pont-de-Sèvres et Noisy-Champs. La RATP devrait également être responsable du prolongement de la ligne 14 vers Saint-Denis-Pleyel et Orly à temps pour les JO de 2024.

10 Compétition

Le monopole de la RATP sur les services de bus régionaux prend fin le 1er janvier 2025, date à laquelle les services de bus sont ouverts à la concurrence, suivis du tramway en 2030 et des réseaux de RER en 2040. Restructuration interne – et frictions avec les syndicats – alors que Paris et sa banlieue sont découpés en 12 lots ouverts à la concurrence.