L’ancien garde du corps d’Emmanuel Macron a été condamné à trois ans de prison pour avoir agressé des manifestants lors d’une marche à Paris.

Alexandre Benalla, 30 ans, a suscité l’émoi lorsqu’une vidéo l’a montré en train de frapper un homme et de traîner une femme lors d’une manifestation du 1er mai 2018.

La vidéo le montrait portant un casque et un badge de police.

Vendredi, un tribunal de Paris l’a condamné à une peine de prison pour violences lors de la manifestation et pour avoir usurpé le rôle d’un policier.

Ses actions ont conduit à une crise politique majeure pour la présidence française, car il est apparu que l’Elysée avait suspendu Benalla pendant deux semaines après l’apparition de la vidéo, mais qu’il avait continué à travailler pour Macron par la suite.

Benalla a même participé au défilé de la victoire de la Coupe du monde de la FIFA 2018, en descendant les Champs-Élysées en bus avec l’équipe de football le jour de la Bastille.

Il a été mis en examen plus tard en juillet et, face au tollé général, a été licencié de son poste au palais présidentiel.

Macron a d’abord été silencieux sur le scandale avant de dire : “la seule personne responsable de cette affaire, c’est moi et moi seul”.

Sa cote de popularité s’est effondrée à la suite de la crise.

Une commission du Sénat français a recommandé en février 2019 que Benalla soit poursuivi, considérant que la sécurité du président avait été “compromise” et qu’il y avait un certain nombre d'”erreurs” dans la gestion de l’affaire.

Vendredi, Benalla a également été reconnu coupable d’avoir utilisé frauduleusement son passeport diplomatique après son licenciement, d’avoir fabriqué un faux document pour obtenir un passeport de service et d’avoir porté illégalement une arme en 2017.